Saint Pierre de Vérone († 1252)
Fils de Cathares, Pierre se convertit très jeune à la foi catholique. Attiré à l’Ordre par la prédication de saint Dominique, il reçut l’habit de ses mains. Il fut voué à la prédication, surtout chez les hérétiques auprès desquels il pratiqua, à l’exemple du fondateur des prêcheurs, la méthode évangélique du dialogue. Par un travail apostolique inlassable, il obtint de nombreuses conversions et fut aussi le promoteur d' » Associations de la foi » et de « Confraternité de louange de la B. V. Marie ».
Nommé inquisiteur pour la Lombardie en 1242, il vit se concentrer sur lui la haine des ennemis de la foi catholique. Il mourut assassiné par des Cathares, sur la route de Côme à Milan, le 6 avril 1252. L’un de ses meurtriers, Carin, devait par la suite entrer dans l’Ordre. Onze mois après sa mort, dès 1253, Innocent IV inscrivit Pierre au catalogue des saints. Un des plus beaux éloges de cette vie a été écrit par Catherine de Sienne dans son Dialogue (2, 5).
Lors de la réforme liturgique de Paul VI, on a choisi pour fêter Pierre de Vérone le jour anniversaire de la translation de ses reliques à l’occasion du Chapitre général de Milan en 1340. Sa vie fut écrite quelques années après sa mort par un de ses anciens compagnons d’apostolat, frère Thomas de Lentini, prieur et fondateur du couvent de Naples, qui donna l’habit à saint Thomas d’Aquin.